Privé : GT Acceptabilité

Synthèse du 1er GT Acceptabilité

| 07 Janvier 2021

 

Trois grandes familles de projets de recherche potentiels ont été identifiées :

Optimisation des méthodes – EN 2 PARTIES :

  • Méthodes de débats :

L’objectif du projet serait de proposer des méthodes innovantes de débat spécifiquement adaptées pour l’éolien offshore (concertation vs médiation par exemple) permettant des échanges plus riches, plus apaisés, favorisant le partage d’informations, et conduisant naturellement à une meilleure acceptabilité. La dé marche pourrait débuter par une analyse des pratiques efficaces des autres pays concernées par le déploiement éolien offshore, ou des pratiques efficaces provenant d’autres secteurs (par exemple Démocratie participative).

  • Méthodes de planification :

L’objectif du projet serait d’appréhender les limites du modèle français actuel basé sur les DSF, d’analyser les autres démarches européennes pour les pays ayant déjà déployé l’éolien offshore assez massivement (Allemagne, RU, Hollande Belgique, Danemark) et de proposer des méthodes alternatives (puissances allouées par macro-zones par exemple) permettant de mieux projeter le positionnement des futurs parcs éoliens sur l’ensemble des façades françaises à un horizon lointain (50 GW en 2050), , via une planification spatiale et temporelle transparente et assumée. Il faudrait identifier les modèles les plus pertinents entre le modèle français actuel peu directif, et le modèle allemand très structuré et quantifié sur le long terme. Cela permettrait une acceptabilité plus globale de la filière dans une perspective de long terme, plutôt que des débats au cas par cas pour chaque projet. Cette démarche éviterait des effets de « saturation » du public, et favoriserait un dialogue plus global avec d’autres usagers de la mer, dont notamment les pêcheurs.

 

CONSOLIDATION DU RETOUR d’expérience

La deuxième famille de projets concerne la consolidation du retour d’expérience sur les différentes phases de vie d’un parc éolien offshore, qui existe, mais souvent de manière dispersée, même si des premières synthèses ont d’ores et déjà été réalisées (The social acceptance of wind energy, Impact des parcs éoliens offshore en Belgique, Document de la CPDP de Normandie). L’objectif du projet serait de construire sur la base de la bibliographie existante, une synthèse plus complète dans le temps et l’espace et portant à la fois sur les volets environnementaux, sur les interactions avec les pêcheurs, sur le tourisme, sur les bonnes pratiques pour favoriser l’acceptabilité, sur les études d’acceptabilité elle-même menées aux niveaux national et international,…

Cette synthèse, dans sa version longue, serait très utile à la communauté scientifique, pour prioriser les recherches à venir, organiser au mieux la collecte de données nouvelles pour les rendre cohérentes et comparables, … Une proposition de méthode et de moyens pour faire évoluer en continu cette synthèse doit être associé afin qu’elle soit enrichie du REX supplémentaire des parcs étrangers et bientôt des parcs français.

Une synthèse plus courte (peut-être avec des fiches thématisées ou une série de vidéos documentaires), mais basée sur cette étude approfondie et menée par des organismes académiques, serait un outil efficace de dialogue avec le grand public dans le cadre des différentes instances de dialogue, et pourrait être diffusée largement.

A noter que cette démarche a été réalisée par l’IFREMER pour RTE dans le cas plus ciblé des câbles sous-marins.

 

connaissance des ressorts de l’acceptabilité

La troisième famille de projets ciblerait une meilleure connaissance des ressorts de l’acceptabilité, et viserait à renforcer la connaissance objective des points difficiles (interaction avec la pêche, impact paysage, baisse potentielle de la valeur des biens immobiliers, valeur écologique et économique de l’éolien en mer auprès des publics…), en les identifiant de manière la plus exhaustive possible puis en évaluant leur importance quantitative à la fois pour un public large et pour différents types de populations (professions spécifiques, proches ou moins proches d’un parc par exemple). La démarche pourrait s’appuyer à la fois sur des résultats d’enquêtes d’opinion, notamment de terrain, à construire, puis à mener, et sur les analyses publiées des débats publics déjà tenus en France. Cela permettrait de porter l’effort sur les enjeux les plus partagés par le public au sens large, et fourniraient des éléments de discussions vis-à-vis de positions très minoritaires