Annonce de l’Appel d’Offres n°9 (AO9)

Lors des Assises, le gouvernement a annoncé le lancement de l’Appel d’Offres n°9 (AO9) pour le développement de nouveaux parcs éoliens en mer, visant une capacité totale de 2,5 gigawatts (GW). Cet appel d’offres comprend quatre projets : un parc de 500 mégawatts (MW) au sud de la Bretagne, deux parcs de 500 MW chacun en Méditerranée, et un parc d’environ 1 000 MW au large d’Oléron. Cette initiative s’inscrit dans la stratégie nationale de transition énergétique et de décarbonation, renforçant ainsi la position de la France dans le secteur des EMR.

Table ronde sur la filière européenne de l’éolien en mer face à la concurrence chinoise

Une table ronde dédiée a abordé les défis auxquels la filière européenne de l’éolien en mer est confrontée, notamment la concurrence accrue de la Chine. Les intervenants ont souligné la nécessité pour l’Europe de défendre son marché et de renforcer sa compétitivité. Des discussions ont porté sur l’importance de soutenir l’innovation, d’investir dans la recherche et le développement, et de mettre en place des politiques industrielles favorables pour contrer la domination croissante des entreprises chinoises dans le secteur des énergies renouvelables.

Interventions de la Fondation OPEN-C et du Syndicat des Énergies Renouvelables (SER)

Bertrand Alessandrini, directeur général de la Fondation OPEN-C, est intervenu lors de la conférence « Énergies marines renouvelables : quelles solutions pour l’éolien flottant et l’hydrolien ». Il a mis en avant les avancées technologiques et les défis liés à l’éolien flottant et à l’hydrolien, soulignant l’importance des sites d’essais en mer pour accélérer le développement de ces technologies. La Fondation OPEN-C, en tant qu’opérateur des centres d’essais en mer français, joue un rôle clé dans la validation des prototypes et l’accompagnement des projets innovants dans le domaine des EMR.

Le Syndicat des Énergies Renouvelables (SER) a également pris la parole pour souligner l’importance de la planification et de la concertation dans le déploiement des EMR. Le SER a insisté sur la nécessité d’une collaboration étroite entre les acteurs publics et privés pour atteindre les objectifs ambitieux fixés par la France en matière d’énergies renouvelables en mer.

Transition énergétique et infrastructures portuaires

L’événement a également souligné l’importance de la transition énergétique, notamment à travers le développement des EMR, la décarbonation du transport maritime et l’adaptation des infrastructures portuaires. Les discussions ont mis en avant la nécessité d’investir dans des infrastructures adaptées pour soutenir la croissance des EMR et faciliter leur intégration dans le mix énergétique national. Les ports sont appelés à jouer un rôle central en tant que hubs logistiques et industriels pour les projets EMR, nécessitant des investissements significatifs pour moderniser et adapter leurs installations.

Engagement de la communauté maritime française

Ces échanges ont renforcé l’engagement de la communauté maritime française en faveur d’une économie bleue durable et innovante. Les participants ont souligné l’importance de la coopération entre les différents acteurs du secteur pour relever les défis liés à la transition énergétique et à la décarbonation. L’accent a été mis sur la formation et le développement des compétences pour accompagner ces transformations, ainsi que sur la nécessité de politiques publiques cohérentes et ambitieuses pour soutenir le développement des EMR.

En conclusion, les Assises de l’économie de la mer 2024 ont été l’occasion de réaffirmer la volonté collective de transformer le secteur maritime français en un modèle de durabilité et d’innovation, avec les énergies marines renouvelables au cœur de cette transition.