Une matinée riche, structurée EN 3 TEMPS :

1. Les avancées de la stratégie maritime de la façade NAMO (Nord Atlantique Manche-Ouest)

  • Une consultation publique se déroule depuis le 5 mai et jusqu’à octobre 2025 pour le projet du Document Stratégique de Façade NAMO.  Celui-ci définit une vision à 2050 (contre 2030 précédemment).
  • Suite à l’UNOC3, des cartographies affinées concernant les zones de protection fortes ont été intégrées dans leurs travaux.
  • 21 recommandations ont été consultées et validées par l’État, reste à savoir désormais comment y répondre et comment les intégrer.

 

2. Les projets de recherche ligériens innovants pour anticiper les grandes transitions

  • Le projet OMISSY, porté par Agnès Baltzer (Nantes Université – LETG), vise à co-construire avec les habitants de l’île d’Yeu des trajectoires d’adaptation face aux risques côtiers (érosion, submersion, élévation du niveau marin). Il s’agit d’imaginer collectivement des solutions réalistes et acceptables pour anticiper les impacts du changement climatique. Des ateliers participatifs, jeux sérieux et actions de sensibilisation sont d’ores et déjà menés et des compétences en psychologie sociale seront mobilisées.
  • La Chaire Maritime – phase 2 (2024–2028), portée par Alexia Pigeault, Laurent Baranger et Olivier Le Reste, vise à accompagner le développement des activités humaines en mer, notamment les EMR, en produisant des connaissances sur leur interaction avec les autres usages et la protection de la biodiversité. Elle développe des outils accessibles (cartes, jeux, ateliers) pour aider les acteurs du littoral à se parler, se comprendre et décider ensemble. L’objectif : faciliter une cohabitation durable et apaisée autour des projets en mer.
  • L’association Carbone Bleu des Marais protège les zones humides littorales, vitales pour stocker naturellement le carbone et lutter contre le changement climatique. Elle mobilise acteurs publics et privés pour sensibiliser et agir. Ses Premières Assises auront lieu le 10 octobre 2025 à Talmont-Saint-Hilaire.

 

Toujours dans cette démarche d’anticiper les grandes transitions à venir, 3 moyens d’essais ont été présentés : L’infrastructure THEOREM en Pays de la Loire (École centrale, Université G. Eiffel), la soufflerie Jules Verne CSTB, la plateforme SEA’NERGY (CEA).

 

3. Zoom sur les Énergies Marines Renouvelables avec l’appel à projets WEAMEC.

 

UN TEMPS DÉDIÉ À la remise des prix de l’appel à projets WEAMEC 2025

Chaque année, WEAMEC sélectionne des projets de recherche axés sur les énergies marines renouvelables. L’objectif de cet appel à projet est de faire évoluer les compétences du territoire afin qu’elles soient toujours pertinentes par rapport aux enjeux portés par la filière et le contexte énergétique national et international.

 

Lors de cette remise des prix, 5 projets ont été félicités :

 

  • [International] Le projet BLACKPEARL d’Antoine Dubois – ISOMer (Institut des Substances et Organismes de la Mer)
    Il vise à caractériser la biocolonisation marine des structures offshore, en particulier les effets combinés des algues et organismes marins sur les performances des dispositifs EMR, afin d’améliorer les modèles hydrodynamiques et optimiser leur conception.

 

  • [Recherche] Le projet ACE de Benoit Hilloulin – GeM (Institut de recherche en Génie civil et Mécanique)
    Il vise à démontrer l’efficacité et la faisabilité industrielle de l’utilisation de microalgues calcifiantes pour former un revêtement protecteur sur le béton marin, afin d’en améliorer la durabilité face aux agressions environnementales.

 

  • [Recherche] Le projet POLYENERGIES d’Ugo Pelay – LHEEA (Laboratoire de recherche en Hydrodynamique, Energétique et Environnement Atmosphérique)
    Il vise à concevoir une centrale thermique des mers multiénergies à Bora Bora, capable de produire électricité, froid, eau douce et hydrogène, tout en évaluant sa viabilité économique et environnementale pour répondre aux défis spécifiques des îles tropicales.

 

  • [International] Le projet C-PIGS de Matthieu Blanc – GERS (Département Géotechnique, Environnement, Risques naturels et Sciences de la Terre)
    Il cherche à comprendre comment la glauconite, minéral présent dans les sols marins, affecte l’installation des pieux pour les éoliennes offshores et vise à améliorer les techniques d’installation.

 

  • [Recherche] Le projet HOMER de Stéphanie Bonnet – GeM (Institut de recherche en Génie civil et Mécanique)
    Il cherche à mieux surveiller l’état du béton des flotteurs d’éoliennes en mer, en utilisant une méthode électrique innovante pour repérer la présence de sel (chlorures), signe de dégradation. L’objectif est de rendre cette méthode plus rapide et plus simple, sans passer par de longs tests en laboratoire, notamment pour les bétons plus écologiques (bas carbone).

 

Félicitations aux lauréats 2025 et merci au jury (Centrale Nantes, Nantes Université, le Pôle Mer Bretagne Atlantique, Smart Power (ex S2E2), Pôle EMC2) et à nos autres partenaires (l’IRT Jules Verne, la Région Pays de la Loire, Nantes Métropole et Saint-Nazaire Ville & Agglo) pour leur temps et leur investissement.

 

Nous avons hâte de suivre le développement de ces nouveaux projets.