Cette organisation regroupe des acteurs industriels, académiques et institutionnels impliqués dans le domaine des Énergies Marines à l’exclusion de l’éolien en mer soit l’hydrolien, le houlomoteur, l’énergie thermiques des mers et la pression osmotique.

Une feuille de route stratégique a été produite par l’OEE  (Ocean Energy Forum Strategic Roadmap), avec la contribution de 220 experts européens.

Ce document fixe les grandes orientations pour les différentes filières technologiques et propose des actions prioritaires à mener, de manière différenciée, pour chacune d’entre-elles. L’objectif est que l’Europe reste le leader sur ce secteur émergent en focalisant son action. Le document a été remis à la Commission Européenne qui a indiqué qu’il serait étudié avec beaucoup d’attention pour les orientations de la future politique de soutien à la Recherche et l’Innovation dans ce secteur.

12 priorités et 54 actions ont été identifiées, décrites, et chiffrées pour un coût global estimé à 1 milliard d’Euros dans les 5 ans à venir.

Les domaines de recherche, résumés dans le tableau ci-dessous, couvrent trois axes principaux de R & I:

  • Renforcement du déploiement des technologies en mer pour valider les données et améliorer leur collecte;
  • Améliorer la tenue des matériaux  en environnement marin;
  • Développer une supply chain adaptée à ce secteur spécifique.

La feuille de route du WEAMEC est bien en phase avec ces priorités.

La feuille de route de l’OEE fixe également le cap pour la réduction du coût de ces énergies à 100 €/MWh, pour qu’elles puissent prendre toute leur part dans le futur bouquet énergétique Européen . Pour atteindre cet objectif ambitieux, le déploiement de prototypes à la mer est indispensable, car cela permettra de fiabiliser les technologies dans cet environnement particulièrement sévère, ce qui conduira à la fois à la réduction des risques technologiques, et des coûts de production en optimisant les procédés de fabrication et d’installation au fur et à mesure des déploiements. Les résultats de cette démarche permettront en parallèle de réduire les risques perçus, et de favoriser l’accès à l’investissement pour des fermes pilotes, puis commerciales.

L’événement a également souligné les résultats important obtenus en 2016 avec de nombreux projets de « mise à la mer » tels que les hydroliennes d’Open Hydro/DCNS à Paimpol-Bréhat et au Canada, de Sabella à Ouessant ou encore des nombreux développeurs britanniques continuant leur progression notamment en hydrolien.

Les leaders de la filière sur les EMR (DCNS, DP Energy,…) ont également insisté sur le fait que l’identification des marchés propices est une clef du développement de la filière, mais aussi et surtout que par le soutien financier et politique de l’Europe  est vital pour passer de la phase de R&D à la phase de fermes pré-commerciales, et motiver les investisseurs comme cela a été le cas dans l’éolien offshore posé.

Par la présence d’acteurs européens majeurs tel que Scottish Development International avec l’EMEC ou encore MAREI (Irlande), WEAMEC a pu nouer des contacts dans le cadre de sa stratégie internationale.

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