Ruptures scientifiques et innovation

Le projet Data-Map piloté par le laboratoire LETG

Afin de sécuriser et de soutenir un développement des EMR attentif aux enjeux des pêches maritimes, et ainsi de lever le verrou liés aux réticences du secteur des pêches, il apparaît donc nécessaire d’engager un travail de fond dans quatre directions :

  1. développer la capacité de traitement des données « pêches »,
  2. analyser les modes de représentation cartographique des données « pêche»,
  3. défricher la question du cumul des mesures de restriction spatiale qui s’imposent aux pêches et
  4. enrichir la cartographie par la prise en compte de variables qualitatives.
  • Comprendre le dynamisme spatial des pêches

Il existe de nombreuses sources de données traitant des pêches. Parmi ce panel éclectique de données, deux sources de données ont été choisies et afin d’étudier le dynamisme spatial des pêches : les données VALPENA et les données VMS.

Les données spatialisées des activités de Pêche VALPENA, un projet d’éVALuation des Pratiques de pEches au regard des Nouvelles Activités portées par les représentants des pêcheurs, sont produites chaque année sur une base déclarative et volontaire. Les données satellitaires proviennent du système VMS (Vessel monitoring system) et sont issues d’un système de surveillance des navires.

Ainsi, DATA-MAP vise à combiner des données enquêtes (VALPENA) et des données satellitaires (VMS), dans l’objectif de représenter finement les zones de pêches.

Cependant, les deux sources de données possèdent chacune des limites, qu’il convient de comprendre avant de combiner. Par exemple, les données VMS ne prennent en compte que les bateaux de plus de douze mètres (sauf certains cas particuliers), ce qui ne concerne qu’une partie de la flotte française métropolitaine. D’autre part, les données VALPENA, étant des données d’enquêtes, peuvent contenir des incertitudes. Ces deux types de données peuvent donc se compléter sur plusieurs points, ce qui nous permettrait d’obtenir des cartographies de pêches illustrant de façon plus réaliste le dynamisme des pêches.

  • Analyser les modes de représentation cartographique des données « pêches »

 Avant de représenter la combinaison des deux types de données, nous réaliserons un état de l’art des méthodes de représentation des pêches. Cet état de l’art devrait faire l’inventaire des méthodes de représentations existantes sur les pêches.

Ainsi, l’étude critique des méthodes de représentations existantes (cartographie) et des différents types de données (SIG), nous permettra de développer une réflexion et une méthodologie. En effet, si les méthodes de représentations des pêches sont aujourd’hui limitées, chaque cartographie entretien un objectif différent, qui détermine le jeu de données et les métriques utilisées.

A l’aide de ces observations critiques, nous développerons une méthode de représentation que nous testerons, dans le but de représenter les pêches le plus fidèlement possible, selon les objectifs fixés.

  • Création de scénarios

 En prenant en compte l’échelle, les deux types de données et leur temporalité, l’objectif est de construire des hypothèses cartographiques représentant les relations entre la pêche et les EMR. En l’appui sur les différentes phases de vie des EMR (construction, exploitation et démantèlement), la représentation des scénarios sera adaptée, pour montrer les effets spécifiques de chaque phase de vie EMR et son rapport aux pêches.

Impact technique et économique attendu

Les résultats du projet Data‐Map permettront de consolider la séquence « Eviter‐Réduire‐Compenser » (ERC), notamment de renforcer l’analyse des impacts socio‐économiques.

Dates clés du projet

  • Septembre 2021 - Démarrage du projet
  • Octobre 2024 - Fin du projet