En effet, le secteur de l’éolien flottant, qui permet l’installation de turbines dans des eaux profondes où les fondations fixes ne sont pas viables, est en pleine croissance. Selon les prévisions de l’Agence Internationale de l’Énergie, l’éolien flottant pourrait atteindre une capacité de 6 GW d’ici 2030, sous réserve d’un soutien politique et financier adéquat. FOWT a abordé ces perspectives en mettant l’accent sur les innovations, les défis techniques et réglementaires ainsi que les solutions potentielles pour surmonter les obstacles à l’échelle industrielle.

 

La région Pays de la Loire présentE à fowt

La région Pays de la Loire a marqué sa présence de manière significative, illustrant son engagement envers cette technologie. Claire Hugues, Vice-présidente de la Région, a souligné l’importance de l’éolien flottant dans la stratégie énergétique régionale. Des entreprises locales comme SCM Le Mans et NaRval Solutions ont présenté leurs dernières innovations, démontrant le dynamisme de l’écosystème régional dans le secteur.

 

fowt, Des échanges de qualité

Des intervenants de renom tels que Gro de Saint-Martin, Directrice de la stratégie et du développement chez RTE, Grzegor Gorski, PDG d’Ocean Winds, et Javier Garcia Perez, Directeur des affaires internationales chez Iberdrola, ont partagé leur vision sur l’évolution du marché, les défis techniques tels que l’intégration de la supply chain, la cyber sécurité en réponse aux préoccupations de souveraineté, et la nécessité d’une planification étatique efficace.

Plusieurs sessions techniques se sont concentrées sur des aspects clés tels que les câbles et les connexions électriques des sous-stations, et les systèmes d’ancrage. Ziad Maksassi de Nantes Université a apporté une contribution notable avec ses travaux sur la bio-colonisation des câbles dynamiques et le développement de technologies de monitoring pour prévenir leur défaillance. Ces recherches sont essentielles pour assurer la durabilité et la fiabilité des installations en mer.

Les discussions sur les modèles open-source et les présentations de Jean-François Filipot, directeur scientifique chez France Energies Marines, sur la modélisation des interactions vagues-éoliennes ont mis en évidence l’importance de la collaboration et du partage des connaissances pour accélérer le développement du secteur.

 

WEAMEC et l’international

WEAMEC a joué un rôle crucial en renforçant les liens internationaux, notamment avec des partenaires écossais grâce à l’appui de Scottish Development International. Les échanges ont permis de mettre en valeur le savoir-faire régional et d’inviter les acteurs à collaborer lors de Seanergy, renforçant ainsi les collaborations internationales.

Enfin, la table ronde organisée par SDI, à laquelle WEAMEC a participé, sur les systèmes de mouillage et d’ancrage a mis en lumière les défis de standardisation et les opportunités d’innovation pour fiabiliser et rationaliser les coûts. Cette discussion a également permis de distinguer les spécificités de l’éolien flottant dans ce domaine par rapport aux industries de l’Oil & Gaz, notamment en termes de taille des installations et de leurs sollicitations en milieu marin.

 

Pour conclure

FOWT 2024 a souligné que, malgré les défis, un focus exclusif sur la réduction des coûts pourrait compromettre le développement à long terme du secteur. Un investissement soutenu en R&D est crucial pour améliorer la fiabilité des technologies et, par conséquent, pour réduire les coûts opérationnels et d’investissement à terme, contribuant ainsi à une filière éolienne flottante robuste et durable, essentielle pour répondre aux objectifs de neutralité carbone