Contexte
L’observatoire des énergies de la mer
Avec les énergies de la mer, la France dispose d’une formidable opportunité : donner naissance à une nouvelle filière industrielle au croisement de la croissance bleue et de la croissance verte et créer des emplois durables, tout en accélérant sa transition énergétique.
Porté par le Cluster Maritime Français, l’Observatoire des énergies de la mer a pour mission de construire une base de données fiable sur les énergies de la mer en France. Vous trouverez ci-dessous la synthèse de l’édition 2021 basée sur un questionnaire adressé aux 480 entreprises identifiées comme s’intéressant aux énergies de la mer. Ces données sont sans extrapolation.
Les chiffres clés de l’année 2020
- 4859 emplois directs en 2020 avec une augmentation de 1794 ETP (+59%) par rapport à 2019, dont 37% en Région des Pays de la Loire
- 833 M€ de chiffre d’affaires réalisés avec 71% sur le marché domestique
- 1,5 Mds € investis en 2020, soit une augmentation de 222%
Source : Observatoire des EMR
Une spectaculaire hausse de l’emploi
La hausse du nombre d’emplois constatée en 2020 (+1 794 ETP, +59%) se concentre principalement dans la catégorie des prestataires et fournisseurs de la chaîne de valeur (+1 669 ETP soit 92% de l’augmentation globale) et dans une moindre mesure chez les développeurs-exploitants. Comptant près de 4 000 emplois, les prestataires et fournisseurs de la chaîne de valeur représentent désormais 82% de l’emploi total de la filière (contre 70% en 2018), témoignant de l’accentuation du caractère industriel de celle-ci au cours des dernières années et de son implantation dans les territoires.
Source : Observatoire des EMR
La construction des trois premiers parcs éoliens en mer français et de leur raccordement à l’origine d’un boom des investissements
La construction d’un parc éolien en mer et de son raccordement nécessite des investissements colossaux et cela apparaît clairement dans les chiffres de cette année. En effet, les montants engagés par les développeurs-exploitants dépassent pour la première fois le milliard d’euros (+938 M€ sur un an), témoignant du déploiement effectif de l’éolien en mer posé au large des côtes françaises.
L’éolien, posé et flottant, concentre la majeure partie des emplois.
Par rapport à 2019, toutes les technologies voient les effectifs qui leur sont dédiés augmenter, à l’exception de l’hydrolien qui connaît un très léger recul (-4 ETP). Sans surprise, l’éolien posé, technologie utilisée pour les 3 parcs en construction de Saint-Nazaire, Saint-Brieuc et Fécamp, connaît la dynamique la plus importante. Avec une hausse de près de 1 400 ETP (+82%), cette technologie mobilise pour la première fois plus de 3 000 ETP. L’éolien flottant, technologie à l’aube des premières fermes pilotes et d’un appel d’offres commercial en France et faisant déjà l’objet d’un déploiement de quelques unités à l’étranger, connaît également une hausse significative pour atteindre 635 ETP (+227 ETP en un an soit +56%).
Source : Observatoire des EMR
Les régions d’accueil des futurs parcs, grandes bénéficiaires en termes d’emploi
La hausse de l’emploi observée à l’échelle nationale concerne la grande majorité des régions. Celles directement concernées par la construction des parcs commerciaux connaissent les évolutions les plus significatives.
Source : Observatoire des EMR
Les Pays de la Loire, 1ère Région de l’emploi des EMRs
Les Pays de la Loire, région concernée par le parc de Saint-Nazaire (et accueillant les usines de Chantiers de l’Atlantique et GE Renewable Energy) voit ses effectifs augmenter de 44% et représente désormais 37% de l’emploi (-7 points), une part relative en retrait bien que l’évolution absolue des emplois y soit la plus forte de toute la France. Le dynamisme de la Région des Pays de la Loire s’explique par :
- Des industriels dynamiques et déjà impliqués dans la filière, au travers de :
– La présence de Grands Groupes et d’ETI positionnés à l’export via le Grand Port Maritime de Nantes Saint-Nazaire (GE pour les turbines et nacelles d’éoliennes offshore, les Chantiers de l’Atlantique pour les sous-stations électriques notamment, ROLLIX pour les couronnes d’entrainement des nacelles et des pâles d’éoliennes,…)
– l’activités de PME et TPE, souvent issues du monde le la Recherche, dans les domaines de l’ingénierie de conception (CETEAL, D-ICE, INNOSEA, ….), ou dans le domaines de la caractérisation de la ressource énergétique en mer (AKROCEAN,…) et des impacts (BIOTOPE, CREOCEAN, NEREIS, OCEAN ZOOM, …)
- Un écosystème dynamique de la Recherche, de l’Innovation, et de la Formation, le WEAMEC, dont les partenaires opèrent ou ont opérés plus de 500 projets pour plus de 120 M€ sur les 5 dernières années.