Contexte
Dans un contexte de croissance constante des activités maritimes, les usagers de la mer se multiplient, les espaces maritimes encore disponibles près des côtes se réduisent et les difficultés de navigations augmentent.
Cela crée une pression sur les activités traditionnelles d’exploitation des ressources marines telles que l’aquaculture : les exploitants s’éloigne progressivement des côtes afin d’y trouver des espaces moins saturés.
Or, le développement des énergies marines renouvelables dans ces espaces plus éloignés pose la question de développer des solutions multi-usages afin d’optimiser l’utilisation des espaces maritimes. Le couplage des systèmes d’aquaculture et des parcs éolien offshore est l’une de ces possibilités.
Plusieurs expérimentation de multi-usages, notamment dans le couplage de parc éoliens offshore et d’aquaculture sont en cours.
Projet « Noordzee Aquacultuur »
Ce projet est mené par un consortium comprenant l’Université de Gand, l’Institut de recherche belge pour l’agriculture, les pêches et l’alimentation (ILVO), Belwind, C-Power, Brevisco, Colruyt Group, DEME Group, Lobster Fish et Sioen Industries. Le projet étudie la faisabilité d’exploiter un élevage de moule au sein d’un parc éolien d’un point de vue biologique, technique et économique. Le premier élevage a été installé en mai 2017 dans le parc de C- Power, et un second élevage de moules Bio dans le parc de Belwind devrait suivre.
Projet « ENTROPI »
Le projet Entropi est co-financé par le fond Européen pour les affaires maritimes et la pêche dans le cadre du programme Blue Technology. Le PMBA, partenaire du WEAMEC, participe à ce projet en partenariat avec Marine South East (UK), lMERC (IE), Forúm Oceano (PT) et PLOCAN (SP).
Entropi s’intéresse aux solutions d’intégration des usages multiples sur une même plateforme, et aux innovations à développer pour rendre ces solutions de multi-usage économiquement viables. Le projet vise notamment le développement de solutions innovantes d’ancrages, de fondations, de maintenance et d’analyses de données qui permettront une exploitation moins couteuse des plateformes multi-usages.
Le consortium a travaillé sur l’identification des technologies et des innovations nécessaires (ancrages, EMR, aquaculture, etc.) et le le recensement des besoins du marché et des entreprises (ou équipements) disponibles sur l’ensemble du bassin Atlantique. Ce qui a permis, en septembre 2018, d’identifier trois scenarii de déploiement :
• déploiement d’une plate-forme flottante intégrant des éoliennes et des filets d’aquaculture,
• déploiement d’un sous-système d’ancrage/amarrage,
• déploiement d’un sous-système de sécurité et de surveillance.
Le consortium cherche maintenant à définir un plan d’investissement pour chacun de ces scénarios incluant une estimation des revenus et des coûts réels. Il lance aujourd’hui un appel à manifestation d’intérêt auprès des acteurs du secteur (entreprises et centres de recherche) potentiellement intéressés par le développement de ces scénarios.
Le projet se terminera en avril 2019.
Projet « OPEC »
Le projet OPEC vise à analyser la faisabilité technique et économique des plateformes multi-usages regroupant plusieurs systèmes d’exploitation d’énergie combinés à d’autres activités d’exploitation marine. Ce projet vise tout particulièrement la mise au point de fondations flottantes innovantes permettant de réduire de 20 % le coût des systèmes multi-énergies intégrant des solutions d’aquaculture.
Le projet vise également à étudier les possibilité de déploiement de ces nouvelles plateformes dans des îles en voie de développement, le long de communautés côtières isolées, ou encore dans des zones disposant de peu d’infrastructures portuaires.