WEAMEC : Pouvez-vous nous parler de votre parcours de formation ?
Abdul-Kader El Haj : Issu d’une formation initiale en Génie Civil à la faculté de génie de l’université Libanaise, j’ai poursuivi mes études de master 2 recherche à Centrale Nantes. Pendant ces années, j’ai pu acquérir une culture assez poussée dans le domaine de génie civil et plus particulièrement en géotechnique. J’ai été à la suite admis en thèse de doctorat à l’Université de Nantes dans le cadre du projet WEAMEC « ROS 3D » . C’est dans le cadre de ce projet que j’ai pu faire mes premières armes dans le domaine de géotechnique offshore et plus largement, des Énergies Marines Renouvelables.

Comment vous êtes-vous retrouvé à travailler sur les Énergies Marines Renouvelables ? Et plus particulièrement sur les ancrages et les fondations pour l’éolien offshore ?
J’ai été toujours intéressé par le domaine des Énergies Marines Renouvelables et plus particulièrement la géotechnique offshore. Ceci m’a mené à postuler à l’offre de thèse proposé par l’Université de Nantes dans le cadre du projet WEAMEC « ROS 3D« .

Vous avez mené votre thèse dans le cadre du projet WEAMEC « ROS 3D » porté par l’Université de Nantes, pouvez-vous nous en dire plus sur ce projet ?
Ce projet porte sur l’analyse probabiliste des fondations offshores prenant en compte l’incertitude liée à la variabilité spatiale des propriétés du sol. Les travaux ont consisté à (i) développer des outils probabilistes efficaces en temps de calculs pour le calcul de la probabilité de ruine de ces fondations (ii) étudier l’effet de la variabilité spatiale des propriétés du sol sur le comportement de l’ouvrage. Le projet a abouti à des résultats qui ont été valorisés dans de nombreux articles et conférences internationales.

Vous avez également travaillé sur le projet WEAMEC « ANCRE_EMR » toujours au sein de l’Université de Nantes, quel était le but de ce projet ?
Ce projet porte sur l’étude des performances de deux types d’ancrages offshores pour une possible utilisation dans le cas de structures flottantes : (i) les ancrages en forme de plaque installés dynamiquement (Dynamically Embedded Plate Anchors) et (ii) les ancrages hélicoïdaux. Dans ce projet, des modèles numériques ont été développés, sur la base d’une approche numérique innovante en géotechnique (comme l’approche Eulérienne Lagrangienne couplée CEL), pour d’une part déterminer la capacité portante de l’ancrage hélicoïdal en tenant compte de l’effet de l’installation de cet ancrage et d’autre part, la détermination du potentiel de pénétration d’un nouveau type d’ancrage en forme de plaque installé dynamiquement (DEPLA_1) afin de tester son efficacité dans les sols granulaires.

Vous travaillez aujourd’hui chez CATHIE, cabinet d’étude en géophysique, en tant que Senior Project Engineer. Votre formation par la recherche vous aide-t-elle dans votre activité actuelle ?
Aujourd’hui, je travaille en tant que Senior Project Engineer chez Cathie, cabinet de conseil en géosciences et ingénierie géotechnique offshore. Ma formation par la recherche m’a permis de consolider de fortes connaissances dans le domaine de géotechnique offshore et m’a fourni une aptitude à travailler dans le domaine des énergies marines renouvelables. En plus, les travaux de recherches réalisés et les techniques numériques développées pourront être utiles pour mes activités au sein de ma nouvelle entreprise, notamment dans le cadre de nos activités internes de R&D.