WEAMEC : Comment est né le concept de FARWIND, d’abord un projet de recherche qui est devenu une start-up ?
Aurélien Babarit : Le concept FARWIND est né du constat de la difficulté que représente les travaux en mer de raccordement et d’installation pour les éoliennes offshore, que j’ai pu observé d’un point de vue privilégié avec la mise en place du site SEMREV et l’installation de l’éolienne FLOTAGEN. Avec mon collègue du LHEEA Jean-Christophe Gilloteaux, nous nous sommes demandés si il serait possible de s’en affranchir, ce qui nous a amené à imaginer la technologie du voilier-hydrolienne qui est au coeur des solutions FARWIND.

A quels grands enjeux FARWIND permet-il de répondre ?
FARWIND permet la production d’énergie renouvelable, et avec très peu d’émissions de gaz à effet de serre. Comme les autres sources d’énergie renouvelable, FARWIND est donc un élément de réponse au défi énergie-climat (augmentation de la consommation d’énergie avec l’augmentation de la population tout en réduisant l’utilisation des énergies fossibles pour limiter le réchauffement climatique).

Quel accompagnement WEAMEC avez-vous trouvé pour lancer les premiers projets de recherche ?
Nous avons d’abord été soutenus par l’ADEME et la Région Pays de la Loire à travers une bourse de thèse portant sur l’analyse, la modélisation et l’optimisation de la technologie du voilier-hydrolienne. Puis rapidement, nous avons été soutenu par WEAMEC pour des travaux qui ont permis de montrer que le routage météorologique permet d’améliorer significativement le facteur de charge des voiliers-hydroliennes, et de réaliser des essais de validation expérimentale du principe de fonctionnement de la technologie.

Le projet FARWIND a été lauréat de l’édition 2018 des Trophées de l’Innovation Océan, est-ce que cela a été un déclencheur pour aller plus loin dans la thématique ?
Ça a constitué un encouragement très apprécié. En effet, la technologie est très innovante, et comme pour toutes les idées neuves, certains la trouvaient un peu suspecte au début. Ça nous a aidé de rencontrer des gens qui partageaient notre vision.

FARWIND est donc une start-up depuis 2020, quels sont les grandes étapes des mois à venir ?
Il y en a beaucoup, je ne sais pas par quoi commencer. Il y a des jalons techniques bien sûr, par exemple, en collaboration avec l’Ecole Centrale de Nantes et le soutien de WEAMEC, nous sommes actuellement en train de construire un nouveau prototype qui permettra de valider certains des sous-systèmes que nous prévoyons de mettre en oeuvre sur les solutions commerciales. Mais il y a aussi des jalons de structuration de l’entreprise et des jalons commerciaux et financiers. Nous sommes ainsi en train de constituer l’équipe nécessaire pour mener à bien ce projet, de signer des études de faisabilité avec des clients potentiels et nous sommes aussi en pleine levée de fonds.

Quels types de soutien a besoin FARWIND aujourd’hui pour grandir ?
Aujourd’hui FARWIND a essentiellement besoin de trouver des financements à la hauteur de son ambition. Nous avons plusieurs pistes prometteuses, mais restons à l’écoute des opportunités qui pourraient se présenter.

Et dans 10 ans comment voyez-vous l’évolution de l’aventure FARWIND ?
Nous visons la mise à l’eau de la tête de série en 2024, suivie rapidement par une première flotte pilote de 3 navires. A l’horizon 2030, nous visons l’exploitation d’une vingtaine de navires, produisant pour moitié de l’hydrogène vert et l’autre moitié de l’électricité, et permettant d’éviter l’émission de plus de 90 000 tonnes de CO2 par an (plus de 45 000 voitures).

FARWIND AU PROGRAMME DU PROCHAIN WEBINAIRE WEAMEC

Les WEAMEC Webinaires sont l’occasion de faire un point sur un ou plusieurs projets de recherche, réalisés dans le cadre des Appels à Projets WEAMEC. Les objectifs et les principaux résultats de ces projets vous y seront présentés. Vous pourrez échanger avec les porteurs de projets en fin de webinaire.

 

VOIR LE REPLAY DU WEBINAIRE CONSACRÉ AU PROJET FARWIND